Theatre : à la decouverte de Yééwu Yéété une troupe atypique...

Niché en plein cœur de Rufisque, dans le quartier Diorga, le groupe de Théâtre populaire Yééwu yéété, suis lentement son chemin d’artiste et participe à la revalorisation du théâtre populaire. Du théâtre en passant au ballet, la compagnie Yééwu Yété a su bien allier ces deux genres artistiques, ce qui fait d’ailleurs toute son originalité. Coup de projecteur sur le parcours assez atypique, d’une compagnie de théâtre qui se veut avant tout une école de formation…

Composée de 25 artistes comédiens, la compagnie de théâtre Yééwu yéété est aussi une association culturelle avec un staff qui s’occupe de mener à bien ses activités. Djiby Faye, président de la compagnie assure la direction des répétitions qui se font tous les soirs à Dangou Missirah (quartier populaire de Rufisque). « J’ai fais plusieurs années dans cette compagnie, le théâtre c’est presque toute ma vie. Aujourd’hui c’est avec fierté que j’encadre ses jeunes artistes. Car pour nous tous qui venions dans ce lieu pour les répétitions, nous avons en commun, la passion de la planche. » Nous fait savoir très fièrement le président de cette compagnie. A l’intérieur du foyer des femmes du quartier Dangou Missirah, les jeunes comédiens s’activent aux répétitions. D’une allure de maitre, Djiby Faye contrôle le mouvement cadencé de ses artistes. Les vas et vient des artistes en sueur sont rythmés par un chant traditionnel sérère. « C’est comme sa que nous faisons la préparation physique des jeunes, car le théâtre c’est aussi une présence physique énergique sur scène. Il faut être maitre de son corps si l’on veut se mouvoir dans plusieurs personnages. » Explique Pathé un membre de la compagnie. Outre ses nombreuses prestations sur les planches, la compagnie Yééwu yéété a bien sa spécialité artistique qui est le ballet. Car pour la compagnie, cette expression artistique dérivée du théatre reflète l’âme de leur art. Composé d’un répertoire en chant du terroir, la présence des rythmes et danses traditionnelles est impressionnante dans les spectacles de ballet de la compagnie. Un clin d’œil sur la tradition qui ne laisse pas indifférent les jeunes artistes qui viennent fraichement d’intégrer le groupe. « Vous savez, les chants traditionnels sont riches en message. Des messages qui incitent la jeunesse à persévérer dans la vie. Donc d’une certaine façon, s’est comme des leçons que les jeunes artistes apprennent, voyez vous-même n’est ce pas là une école ? » Interroge Djiby Faye, contemplant les chants qui ne cessent de résonner dansl’anceinte de leur lieu de répétition.