lundi 11 juillet 2011

Aurevoir Mame Jacqueline...



Je l’imagine rayonnante tout de blanc vêtu, marchant dans les allées de l’au-delà aux cotés de Lucien. Le sourire aux lèvres, je l’imagine heureuse en fin délivré du poids de la solitude. Jacqueline Scott Lemoine est partie… Elle a emprunté le passage sans retour vers la case de l’inconnu. Je la revoie encore sur les planches du Théâtre Daniel Sorano qu’elle connaît bien, jouer la reine dans la tragédie du roi Christophe aux cotés de Douta Seck.
Le théâtre sénégalais se meurt au même titre que ses acteurs les plus brillants et les plus illustres. Ils s’en vont tous sans même que leurs œuvres ne soit perpétuées, laissant notre quatrième art orphelin. Je ne peux que m’incliner et adresser une pensée pieuse à la mémoire de Madame Lemoine arrachée à notre affection ce week end de juillet 2011. Ma dernière rencontre avec cette femme fascinante remonte au mois de Décembre 2010. A l’occasion d’une soirée de Slam organisée à l’institut français, Jacqueline Scott Lemoine, était présente, là pleine de vie. Pour le public et aussi pour l’amour de la poésie, elle avait chantée ce soir là, un poème à l’honneur de son époux et compagnons Lucien Lemoine. C’était émouvant, et pour dire vrais j’étais ému à plus d’un titre devant la justesse des mots qu’elle prononçait. Des mots qui devenaient mélodies sous les caresses de sa voix chevrotante. Ce soir là, elle a aussi chanté Haïti, son pays d’origine que d’ailleurs elle ne verra plus jamais.

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