mercredi 19 janvier 2011

LE CINEMA A L’HEURE DE LA 3D


Ce n'est pas un hasard si le cinéma en relief revient sur le devant de la scène en ce début de siècle où les nouvelles technologies bouleversent les rouages bien huilés des industries du divertissement.
 Pour lutter contre le téléchargement et les nouveaux supports, il faut refaire de la séance de cinéma un moment particulier. Et la projection en 3D a l'avantage certain de faire de cette séance un événement unique, un moment qui ne peut se vivre que dans les salles (enfin pour le moment, puisqu'on parle déjà de télévision 3D au Japon). Dans l'optique des studios hollywoodiens, une projection en relief est une plus-value de taille, sans concurrent domestique, et fera, c'est sûr, revenir le public dans les salles. Tablant sur le caractère exceptionnel, tout le monde s'accorde (spectateurs compris, prêts à débourser entre 1 et 3 euros supplémentaires pour 78 % d'entre eux) (2) à augmenter le prix de la place de cinéma. Et ça marche. Les salles diffusant un film en 3D peuvent être jusqu'à trois fois plus remplies que celles diffusant le même film en 2D. Là où il n'y a pas consensus en revanche, c'est sur la prise en charge du surcoût d'une telle projection : distributeurs ou exploitants ? On sait déjà que le coût d'un film conçu et tourné en relief est majoré de 10 % pour les frais de production, 30 % pour les frais de post-production. Et qui va équiper les salles ? Projecteur numérique, lunettes adéquates, et écran idoine... Les exploitants ne veulent pas être les seuls à endosser l'investissement.

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