Déjà les signes avant coureurs d'un festival perturbé se faisaient apercevoir a quelques de ce grand rendez vous, dit-on, du donner et du recevoir. Le fesman a démarré précédé par cet autre festival, celui là de contestations sur cet objet d'art cher à notre cher président, le monument de la rennaisance.Cette sculpture de plusieurs mètres de hauteur représentant une famille, un père une mère un fils tel un messi montrant la voie qui mène vers la renaissance, vers l'emergence.Un monument de la renaissance à l'image de la statue de la liberté aux USA et de la tour Eiffel en France n'est qu' une représentation culturelle et qui reflète quelque part un pan du pays.
Pape Samba Diop l'avait dit :"Même si ce monument avait couté 1000 milliards c'est bon". C'est justement là la pomme de discorde entre l'idée de construire ce monument et ceux qui s'y opposent. Plusieurs milliards pour construire un monument, une statue alors que le pays, c'est devenu un secret de polichinelle, crève la dalle.
Une vie chère avec en lame de fond des augmentations tous azimuts et injustifiées des denrées de première nécessité pour nous achever nous autres consommateurs.Le FESMAN est donc sans aucun doute un grand rendez vous comme le disait Senghor, son initiateur en 1966, du donner et du recevoir mais force et de reconnaitre que dans ce pays confronte a de nombreuses difficultés, le FESMAN aussi important soit il n'est pas le bienvenu disons qu'il est inopportun.Festival de contestations avions-nous dit , les critiques fusent de partout. Tantôt c'est des écrivains qui disent n'avoir pas été impliqués car pour eux la culture c'est avant tout l'écriture. Tantôt ce sont des artistes chanteurs, à travers des interviews qu'ils accordent à la presse, qui disent ne rien savoir du FESMAN pis ils ne suivent même pas les activités à la télé arguant même que ce FESMAN est confié à des amateurs.
Quoi que leurs positions semblent compréhensives il n'en demeure pas moins que ce festival est le nôtre et devons tout faire pour que FESMAN 2010 soit meilleur que celui de 1966.Mais tout semble être mal parti.
Plus que quelques heures nous séparent de 2011 et de la fin du FESMAN et les coupures de courant sont devenues une habitude chez nous. Lors de l'ouverture officielle du festival mondial des arts nègres, le délégué général, Abdoul Aziz Sow, déclarait que le Sénégal aura droit à un festival sons et lumieres.Utopique. Le courant n’est jamais servi depuis quelques jours de manière continue. Et même le retour du courant après une longue coupure est devenu un événement chez les plus jeunes.
Le FESMAN avec tout le brouhaha qui l'a accompagné est maintenant fini. L’heure est au bilan car beaucoup d'argent y a étè investi. Le FESMAN n'est pas totalement un fiasco ni une réussite totale mais une chose est maintenant connue de tous : Nos autorités n'ont plus le sens des responsabilités et des priorités. La priorité au Sénégal tient sur deux mots : La vie chère. C’est grave car même les plus jeunes en sont conscients mais il revient a nos dirigeants de s'y prendre pour nous permettre enfin de connaitre la vraie Renaissance Sénégalaise d'abord, Africaine ensuite.
ALIOUNE BADARA SALL
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