jeudi 23 décembre 2010

Le réalisateur Mama Keita Tire sur le FESMAN

Le colloque organisé sur le cinéma africain, les lundis et mardis 21 Décembre au Méridien Président, a été des moments d’intense communication entre spécialistes du septième art. Le réalisateur français d’origine guinéenne, Mama Kéita, n’a pas été tendre avec les organisateurs du festival mondial des arts négres.
Fustigeant la mauvaise organisation de l’événement, Mama Keita a qualifié ce festival « de prétexte de détournement d’argent par les politiques véreux de l’Etat. » allant plus loin dans sa communication, le réalisateur se désole de l’enclavement de certains sites, notamment ceux retenus pour le cinéma. « Sa s’appelle de la discrimination géographique, le fait de concentrer les sites les plus importants du festival dans des quartiers d’ambassades ou de riches personnes vivent à l’aise, loin de la misère du bas peuple » explique t-il, avant de poursuivre « l’essence du cinéma trouve son vrai sens dans le peuple et non dans des milieux presque inaccessibles pour le commun des sénégalais. »


Né le 06 août 1956, à Dakar (Sénégal), Mama Keita est de nationalités française et guinéenne.

Sa mère est vietnamienne, son père lui est guinéen.

Après des études de droit à l'Université de Paris-I, il devient scénariste. Il débute sa carrière de réalisateur en 1981 et tourne 5 court métrages puis, en 1990 Ragazzi et Le 11ème commandement en 1997.

En 1998, il réalise le documentaire David Achkar, une étoile filante, un hommage à son ami réalisateur mêlant archives, textes et photos. Son dernier film, Le fleuve, est né d'un projet originel de David Achkar.

En 1998, David Achkar qui s'apprêtait à tourner Le Fleuve, meurt d'une leucémie. Il fait promettre à son ami Mama Keïta de faire ce film à sa place. Le cinéaste qui ne connaît pas l'Afrique de l'intérieur doit s'approprier le film de David Achkar et le faire sien. Il entame alors un voyage initiatique de Dakar à Conakry.

Le Fleuve, son long métrage réalisé en 2002, reçoit le Prix de la Presse au Festival du film de Paris, 2003.

Il signe Le Sourire du Serpent, réalisé en 2006, en compétition au FESPACO 2007.

En 2009, il sort L'Absence sélectionné au Festival de Rotterdam (Hollande) et dans la compétition officielle du Fespaco 2009 (Burkina Faso) où il reçoit le prix du scénario.

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