"Produire en Afrique", colloque sur le cinema africain

Le colloque sur le cinéma africain a ouvert ses portes ce lundi 20 décembre à Dakar. Prévu pour deux jours, cette rencontre des spécialistes du septième art, s’inscrit dans le cadre du festival mondial des arts negres. L’objectif des travaux de ce colloque est de pousser les acteurs de ce secteur à réfléchir sur l’avenir du cinéma africain, comme d’ailleurs l’illustre le thème de ce colloque : « Produire en Afrique ».

Des représentants de centres de cinématographie de divers pays de l’Afrique de l’ouest ont fait le déplacement, ainsi que les membres de la FEPACI (fédération panafricaine de la cinématographie).


Le directeur du centre cinématographique africain, le marocain Nour Eddine Sail a ouvert les travaux du colloque à travers une communication axée sur les difficultés liées à la production en Afrique. Il n’a pas manqué de fustiger le rôle de la FEPACI (fédération panafricaine de la cinématographie), jugeant que cette dernière c’est trompée d’objectif depuis sa création.

« Le manque de productivité cinématographique noté en Afrique est en partie dû à une uniformisation précoce de notre cinéma, sans pour autant nous assurer de la production individuelle des Etats africains. Les pays africains doivent d’abords avoir une production minimum, de 15 films par an, avant de se lancer dans une dynamique unitaire. » A-t-il expliqué. Poursuivant sa communication, le marocain Nour Eddine Sail, a aussi dénoncé «la tenue de symposiums et des colloques qui n’aboutissent à rien, sinon tirés des conclusions qui seront ensuite rangées dans les tiroirs. »

Parlant du thème du colloque, « Produire en Afrique », Nour Eddine a déclaré que « produire des films doit être un acte de libération pour le continent », exhortant les Etats africains à investir dans le septième art.

Le colloque sur le cinéma africain qui se déroule au méridien président, à Dakar est prévu pour deux jours et prend fin ce Mardi 21decembre.